Entre amélioration de la circulation sanguine, réduction des affections cutanées puis renforcement du système immunitaire, de nombreux bienfaits sont imputés à l’utilisation du sauna. Depuis la démocratisation de l’utilisation des saunas, il n’est plus nécessaire de se rendre dans un institut spécialisé. Il est possible de créer un sauna à domicile que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Il s’agit d’une façon économique de profiter d’un bien-être sur le moyen et long terme. Dans les cas d’installation les plus basiques, les utilisateurs n’ont pas besoin de passer par un professionnel surtout avec les modèles en kit qui se démarquent par leur facilité d’installation. Voici un guide qui saura être utile dans un processus de conception de sauna domestique.
Tout savoir sur le processus de création d’un sauna
Construire son sauna est une solution à privilégier quand on a l’âme d’un bricoleur. Il s’agit d’une solution économique à condition de maîtriser la réglementation qui encadre une telle construction.
Choisissez le modèle de sauna convenable
Dans un processus de construction de sauna, il faut définir en premier lieu un modèle en parfaite adéquation avec les besoins exprimés. Les utilisateurs peuvent opter pour les variantes traditionnelles à vapeur dont le fonctionnement est assuré par un poêle à bois, les modèles infrarouges ou les saunas électriques. Ces différents types de saunas ont un rendement (chaleur) différent et n’offrent donc pas la même expérience.
En optant pour un modèle traditionnel à vapeur, les températures dans la cabine peuvent atteindre les 100 °C. Cela convient à ceux qui recherchent une sudation abondante. En revanche, les saunas infrarouges réchauffent l’enceinte à une température maximale de 60 °C contre 90 °C pour les modèles électriques. Si les saunas électriques sont appréciés pour maintenir la température constante, ils peuvent alourdir la facture d’électricité.
Les utilisateurs doivent également tenir compte des aspects techniques de la création d’un sauna. Il s’agit entre autres du nombre de places, de la taille et du design. Ces modalités permettent de déterminer l’emplacement adéquat où implanter l’édifice.
Passez à l’achat puis à l’installation
Dès que le modèle et l’emplacement sont définis, il faut passer la commande du sauna. Ici aussi, plusieurs possibilités sont offertes aux utilisateurs. Pour une construction personnelle, un sauna en kit est un bon choix. Ce dernier est composé des différents éléments essentiels à l’installation : il s’agit entre autres de la porte de sauna en verre trempé, du système de chauffage, des banquettes, du châssis pour le sol, des panneaux pour la toiture… Ce type de sauna coûte entre 900 et 5 000 euros selon le nombre de places recherché. Quant au sauna infrarouge, il est accessible à partir de 1 800 euros et offre la même facilité d’installation que le modèle en kit.
Par ailleurs, en choisissant un sauna traditionnel, les utilisateurs ont le choix entre différentes gammes de produits. Le modèle traditionnel classique coûte à partir de 6 000 euros. Il peut atteindre les 10 000 euros en fonction de ses spécifications. En revanche, un professionnel pourrait être requis pour son installation. Un modèle haut de gamme, généralement plus esthétique, coûte entre 10 000 et 20 000 euros. Les variantes dites professionnelles coûtent quant à elles plus de 20 000 euros, car elles peuvent être entièrement personnalisées. Le prix du dispositif varie suivant plusieurs paramètres (la qualité du bois ayant servi à sa fabrication, le nombre de places, les options de personnalisation, le design, la taille…).
Les matériaux les plus appropriés pour un sauna domestique
Plusieurs matériaux entrent dans la fabrication d’un sauna. Leur qualité définit non seulement le prix de l’accessoire à l’achat, mais aussi son efficacité. En termes de proportion, le bois est le matériau le plus utilisé. Les modèles les plus fréquents sont conçus avec des essences d’épicéa ou de pin. C’est surtout le cas des saunas en kit. Par ailleurs, pour un rendu plus esthétique, d’autres essences comme l’abachi ou l’hemlock sont utiles. Le cèdre rouge et le chêne sont également appréciés pour leur durabilité et leur esthétique.
Puisqu’il n’entrave pas la vue sur l’extérieur depuis la cabine, le verre est utilisé pour les ouvertures du sauna. Cependant, la température à l’intérieur peut grimper suivant les modèles, il est recommandé de choisir du verre trempé pour la sécurité des utilisateurs. On utilise par ailleurs des pierres qui servent de vecteurs de chaleur dans la cabine. Il s’agit généralement de pierres volcaniques qui, une fois chauffées, libèrent de la vapeur sèche ou relativement humide dès qu’on les arrose.
Dans les saunas, on retrouve également de l’acier inoxydable. Il est souvent utilisé pour confectionner les accessoires de chauffage en raison de sa résistance aux grandes températures et à la corrosion. Les isolants font aussi partie des matériaux entrant dans la conception d’un sauna domestique. Leur importance vient de la nécessité de conserver la chaleur produite dans la cabine durant la séance d’utilisation.
Dans son processus de choix, les possibilités offertes aux utilisateurs sont multiples. Il est donc important de choisir les isolants les plus adaptés. C’est le cas par exemple de la laine de verre qui peut garnir les parois de la cabine. Par ailleurs, la laine de roche représente également un choix intéressant au même titre que la laine de laitier. Les matériaux isolants choisis doivent montrer une bonne résistance à l’humidité et aux fortes températures sans pour autant libérer des composés nocifs pour la santé.
Comment choisir l’emplacement parfait pour accueillir un sauna ?
Le confort global dont profitent les utilisateurs dépend de l’emplacement de leur sauna. Ainsi, son lieu d’implantation doit être choisi avec le plus grand soin. Le sauna, quelle que soit sa configuration peut être placé à l’intérieur ou l’extérieur. Tout dépend de sa taille et donc de l’espace disponible qui peut être consacré à son implantation. Dans le cas d’une installation intérieure, la douche est l’emplacement idéal. Puisqu’une douche froide est consécutive à la séance de sudation, une pièce d’eau est une solution pertinente. Toutefois, il est possible d’installer le sauna dans n’importe quelle pièce de la maison, combles et grenier compris.
Qu’importe la pièce dans laquelle le sauna est installé, il faut privilégier les emplacements proches des éléments essentiels à son fonctionnement. Il faut donc placer le sauna près des canalisations, du chauffage et d’une source d’électricité pour les modèles qui fonctionnent avec cette énergie. La pièce qui doit accueillir le sauna ne doit pas nécessiter de lourdes préparations, cela pourrait grever le budget initial.
Le fonctionnement des saunas en général fait qu’ils doivent être placés à une bonne distance des murs pour éviter les problèmes de condensations. Ils peuvent fragiliser les murs, mais aussi induire un environnement propice au développement des champignons et moisissures à la base de pathologies respiratoires.
À l’extérieur, l’installation des saunas de grande taille peut être une option pertinente surtout quand on dispose d’un espace suffisant. Toutefois, l’emplacement propice en extérieur est celui qui se rapproche le plus d’une source d’alimentation quand on choisit un modèle électrique. L’utilisateur doit également viser un emplacement qui lui permet de préserver son intimité lors de sa séance de relaxation. On recommande par exemple d’implanter le sauna non loin de la piscine pour profiter d’une plongée rapide après le bain de chaleur.
L’importance d’une ventilation adéquate de l’espace
Lors de la mise en place d’un sauna, il est essentiel qu’il soit bien ventilé. C’est une modalité dont la banalisation expose les utilisations à plusieurs inconvénients. Une mauvaise ventilation expose les utilisateurs à des risques d’asphyxie. Dans la pratique, une cabine mal conçue empêche le renouvellement optimal de l’air. Plus la durée d’utilisation est longue, plus le risque d’asphyxie est présent.
Pour garantir sa qualité dans le temps, la boiserie d’une cabine est généralement traitée avec du vernis. Dans certains cas, l’huile de lin peut être utilisée. Le but est d’éviter que le bois absorbe l’humidité, ce qui peut conduire à une putréfaction de celui-ci. C’est malheureusement, ce qui peut arriver si la cabine est mal ventilée. L’humidité constamment présente favorise le développement des moisissures sur les banquettes.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, des risques d’incendie sont à prévoir avec un sauna dont la ventilation est mal assurée surtout dans le cas des modèles à poêle. L’air chaud se condense en cas de mauvaise ventilation, ce qui induit une surchauffe de la poêle.
La qualité de la ventilation détermine les économies qui peuvent être réalisées sur les factures énergétiques. Quand le dispositif de chauffage est lancé, le temps qu’il met à chauffer toute la cabine dépend de la ventilation. Quand cette dernière est optimale, la température monte assez rapidement, ce qui permet d’arrêter le chauffage plus tôt.
Pour assurer une circulation optimale de l’air, il est recommandé de placer l’entrée d’air au niveau du plancher plus précisément sous la porte du sauna. En face de l’emplacement et plus en hauteur, on place la sortie d’air. La hauteur à laquelle l’entrée et l’évacuation d’air peuvent être placées dépend de la taille des saunas. Sur les modèles en kit, ce sont des modalités prises en compte au préalable par les fabricants. Néanmoins, pour les variantes dont il faut personnaliser les mensurations, un professionnel sera d’une grande aide.
Conseils pour créer une atmosphère accueillante
Le sauna est un symbole de grande relaxation. Les bienfaits qu’il procure en sont la preuve. Cependant, pour mieux se relaxer, il est utile de mettre en place une atmosphère adéquate. Dans ce contexte, les utilisateurs peuvent agir sur la qualité de la lumière. On recommande par exemple un plafond lumineux émettant une lumière douce. Une lampe murale peut également être un bon choix s’il dispose d’un abat-jour. Dans un sauna, la chromothérapie peut s’inviter. Il suffit par exemple de choisir des LED avec de bonnes couleurs pour une relaxation profonde. Comme coloris, les nuances de vert, la couleur bleue et le violet sont indiqués.
La mise en place d’une atmosphère accueillante passe également par l’amélioration des conditions de relaxation. On recommande de choisir des banquettes adaptées aux postures prises par les utilisateurs. Ceux qui préfèrent passer du temps dans le sauna en position allongée doivent opter pour des banquettes larges. Des appuie-têtes et des coussins pour l’élévation des genoux sont aussi utiles pour optimiser le confort dans la cabine du sauna.
Pour créer une atmosphère accueillante, les senteurs sont de parfaits alliés. Le cèdre rouge est par exemple une essence qui dégage une bonne odeur sous l’effet de la chaleur. Si elle n’est pas suffisante, les huiles essentielles apaisantes seront un excellent choix. Entre l’huile essentielle du laurier, de l’ylang-ylang, du grain de bigarade et celle de l’orange douce, les utilisateurs ne sont pas limités dans leur choix.
Par ailleurs, les huiles essentielles doivent être utilisées avec précaution pour éviter les risques d’irritation des voies respiratoires. Il faut donc s’en tenir aux indications de dilution avant l’arrosage des pierres volcaniques. De la musique douce peut également s’inviter dans une cabine de sauna. Il est donc possible d’installer des haut-parleurs sur les murs intérieurs du sauna. Cependant, il faut s’assurer qu’ils peuvent supporter les variations de température dans la cabine.
Les réglementations relatives à la construction d’un sauna
La construction d’un sauna est encadrée par la réglementation. Sur le plan technique, les utilisateurs doivent se conformer à des normes, qu’il s’agisse d’une construction à l’intérieur ou à l’extérieur. Dans le premier cas, c’est-à-dire à l’intérieur, la construction d’un sauna n’est possible que quand la hauteur sous le plafond est d’au moins 2 mètres. Pour des raisons de sécurité, la réglementation exige que les murs de la pièce et ceux du sauna soient à bonne distance. L’espacement va de 5 à 10 cm.
Pour une construction à l’extérieur, les démarches administratives dépendent de la taille de l’édifice. Au regard de la loi, aucune démarche n’est nécessaire si la taille du sauna est de 5 m2 au maximum. Par ailleurs, certaines modalités peuvent entraver le processus de construction. C’est un cas à prévoir si le domicile de l’utilisateur se situe à proximité d’un bâtiment historique. Il faut se renseigner auprès de la mairie pour éviter toute mauvaise surprise.
De même, la loi exige une déclaration préalable de travaux dès que la surface est comprise entre 5 et 20 m2. Ceux qui disposent d’un espace suffisant peuvent être tentés de créer un sauna spacieux. Cela peut être nécessaire si le nombre d’utilisateurs est également important. Cependant, il est d’obligation légale de demander un permis de construire dès que la superficie excède les 20 m2.
En dehors des aspects techniques, certaines normes électriques doivent être respectées. Elles définissent le niveau de sécurité qu’offrent les saunas infrarouges. Pour ceux qui optent pour ces variantes, le marquage CE est essentiel. Signifiant (Conformité Européenne), il témoigne du respect des exigences spécifiées par la réglementation communautaire. Les appareils du sauna doivent aussi avoir la certification ETL. Choisir un sauna infrarouge qui respecte cette réglementation prémunit l’utilisateur contre les risques incendies.