La concurrence a été lancée il y a dix ans – et pourtant les Français ont un peu de mal à quitter les distributeurs historiques d’électricité et de gaz naturel. Essayons d’en comprendre les raisons.
Et pourtant la facture est salée…
Contrairement à ce qui se passe au niveau de la téléphonie, les Français n’ont pour l’instant pas été séduits par ce que l’on appelle les offres d’énergie low cost. Une situation plus que surprenante. 7 foyers sur 10 déclarent en effet que leur consommation d’énergie est une préoccupation importante et que la facture d’électricité a augmenté entre 37 et 42% depuis 10 ans ! Pourquoi les Français ne franchissent-ils pas le pas ?
La première raison, c’est que l’information n’est pas connue. Seul 1 Français sur 2 sait qu’il peut changer de distributeurs d’électricité (60% pour le gaz) et seulement 1 sur 3 affirme connaître les démarches à suivre. Elles sont pourtant simples…
Il vous suffit de souscrire à un contrat auprès de votre nouveau fournisseur d’énergie – Ekwateur par exemple. Votre fournisseur historique va être résilié automatiquement et il n’y aura aucune interruption de service. Vous n’avez pas besoin de changer de compteur et les services d’urgence sont assurés par le gestionnaire du réseau de distribution (l’ex-ERDF, Enedis, pour l’électricité et GRDF pour le gaz). Notons qu’il n’y a aucun engagement sur la durée et que, depuis 2010, le consommateur peut revenir à tout moment et sans condition particulière chez EDF.
Revenons aux factures. La hausse de la facture d’électricité TTC entre août 2006 et janvier 2016 est chez EDF/GDF compris entre 37 et 42% pour une famille de quatre personnes, selon que celle-ci se chauffe ou non à l’électricité. 40% en moyenne alors que l’inflation a grimpé de 10,3% sur la même période ! On ne peut être que surpris.
Ces hausses ont été particulièrement sensibles ces dernières années : +4% par an, entre janvier 2015 et janvier 2016, alors que les prix à la consommation n’ont quasiment pas changé l’année dernière. Quand sera-t-il à l’avenir ? Le ministère de l’environnement avait communiqué sur le fait que les tarifs réglementés augmenteraient en 2016 et 2017, misant sur une hausse aux alentours de 0,5%. Pour le Parisien, une bonne raison pour quitter les géants historiques et oser la concurrence.
Les avantages
Le premier des avantages à prendre une entreprise dite alternative, c’est bien sûr vos finances. Par rapport à un fournisseur historique, vous avez le choix entre les offres à prix indexé (c’est-à-dire que vous payez par rapport à votre consommation au prix du Kwh), ce qui peut réduire votre facture de 8 à 10% par rapport au tarif réglementé HT. Vous pouvez également choisir la formule à prix fixe – c’est-à-dire que vous payez un prix HT stable pendant toute la durée de votre contrat. Vous évitez ainsi les hausses des tarifs réglementés.
Le deuxième avantage c’est l’impact écologique. La plupart des fournisseurs dits alternatifs propose des énergies propres à des tarifs qui ne sont pas plus élevés que ceux des fournisseurs d’énergie. Vous faites donc des économies tout en protégeant la planète. Que demander de plus ?
Les associations de consommateur étaient au départ réticentes à l’ouverture du marché des énergies – elles considéraient en effet que EDF/GDF avait des tarifs compétitifs. Elles ont rapidement changé d’avis, se positionnant de plus en plus pour des entreprises qui offraient une électricité moins chère produite à partir d’énergies renouvelables.
Vous aviez des réticences. N’en ayez plus ! Il faut oser les quitter.